La production d'amandes
l'histoire de l'amande
L'amande est issue du fruit de l'amandier Prunus amygdalus. Cet arbre de la famille des rosacées, produit des fleurs blanches qui donnent un fruit à noyau (une drupe). Le fruit sèche et s'ouvre pour libérer le noyau qui contient l'amande. D’un point de vue agronomique l’amandier n’est pas un fruit à coques, comme le sont la noix ou la noisette. C’est un proche cousin de l’abricotier, du pêcher ou du cerisier.
On pense que l’amande est originaire d’Asie Mineure, à partir de laquelle elle s’est répandue dans tout le bassin méditerranéen dès l’antiquité. L’amande était aussi très appréciée pour ces vertus cosmétiques dans l’Egypte ancienne, est citée six fois dans la Bible et fait partie intégrante du patrimoine culturel et gustatif de la méditerranée. Ce sont les Dominicains espagnols qui l’ont introduit en Californie au 17ème siècle, devenue aujourd’hui le premier producteur mondial.
L’amandier reste un arbre méditerranéen : il est heureux sur des sols pauvres, argilo-calcaires et très drainants. Il souffre d’asphyxie racinaire dès que les sols sont lourds et hydromorphes. Les bourgeons, les fleurs et le jeune fruit sont très sensibles aux gels de printemps, et le rendement est très dépendant de l’ensoleillement. Pour toutes ces raisons, l’amandier est cultivé en Provence, en Occitanie et en Corse. En dehors de ces régions, et malgré le réchauffement climatique, vous pouvez avoir un amandier mais vous n’aurez pas ou peu d’amandes.
L’amandier fait ses premiers fruits en troisième année, puis la production augmente rapidement pour atteindre la maturité en sixième feuille. Une taille de formation les premières années permet de structurer l’arbre autour de quelques branches majeures dites « charpentières ». C’est un arbre robuste, qui ne nécessite que quelques traitements antifongiques et une protection contre le ravageur Eurytoma amygdali appelé « guêpe de l’amandier ». La floraison intervient entre fin février et fin mars selon les variétés et la localisation du verger. La présence de ruches permet de favoriser la pollinisation, puis le fruit se forme jusqu’au début de l’été. Le verger est récolté entre fin août et début octobre selon la géographie, la météo et les variétés, le plus souvent avec des vibreurs qui font tomber les amandes sur un tapis ou une corolle. Le temps passé à la conduite du verger est estimé à environ 80 heures par hectare à maturité.